Autorisations d'urbanisme
Les autorisations d’urbanisme sont nécessaires avant la réalisation de travaux de constructions nouvelles ou sur des constructions existantes, de changements de destination d’une surface et de travaux d’aménagement.
Les travaux effectués sans autorisation peuvent entraîner des sanctions pénales, civiles et administratives : amende, démolition, remise en état des lieux…
Le service Urbanisme vous informe sur le type d’autorisation nécessaire, réceptionne votre dossier et assure l’instruction de votre demande.
Les conditions générales de vente (CGV) permettent d’informer le client sur les conditions de vente d’un produit ou d’une prestation de services. Elles encadrent juridiquement et commercialement la relation entre le vendeur et ses clients, qu’ils soient professionnels ou particuliers, avec certaines différences selon la nature du client.
À quoi servent les CGV ?
Les conditions générales de vente (CGV) sont un document qui permet d’informer le client des conditions de ventes d’un produit ou d’une prestation de services.
Concrètement, les CGV se présentent sous la forme d’un ensemble de clauses rédigées par le vendeur qui ont pour objectif de fixer le cadre contractuel des ventes réalisées (modalités de paiement, délais de livraison, garanties, conditions de retour, etc.).
Les CGV encadrent donc la relation commerciale et juridique entre le vendeur et le client, ce qui permet de protéger chacune des parties au contrat de vente.
À noter
En cas de litige, les CGV constituent le cadre juridique de référence permettant à l’entreprise de faire valoir ses droits.
Les CGV peuvent également constituer une base de négociation : certaines clauses peuvent être adaptées ou modifiées pour répondre à une situation spécifique. Elles deviennent alors des conditions particulières de vente applicables à un client déterminé.
Il ne faut pas confondre les conditions générales de vente (CGV) avec les conditions générales d’utilisation (CGU). Les CGU servent à réglementer l’utilisation d’un service (un site internet notamment), tandis que les CGV servent à encadrer les relations commerciales.
France Num précise comment rédiger les CGU pour son site internet :
Rédiger des CGU pour son site internet
France Num
Référence : Code de commerce : article L441-1
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000038414469Les CGV sont-elles obligatoires ?
L’obligation de fournir des CGV dépend de la nature du client :
Le client est un professionnel
Lorsque le client est un professionnel, les CGV doivent être communiquées uniquement lorsqu’il en fait la demande.
À noter
Une entreprise n’est pas dans l’obligation de communiquer ses CGV à un concurrent qui en fait la demande, sauf s’il arrive à démontrer qu’il souhaite passer une commande de produits ou de services.
Le client est un particulier
Lorsque le client est un particulier, le vendeur a l’obligation de fournir les CGV avant la conclusion du contrat : c’est une obligation précontractuelle d’information.
Quelles sont les mentions obligatoires dans les CGV ?
Le contenu des conditions générales de vente dépend de la nature du client (professionnel ou particulier).
Attention
Un client professionnel peut être assimilé à un consommateur s’il remplit les 3 conditions suivantes : entreprise de 5 salariés maximum, la vente ou la prestation de services n’entre pas dans le cadre de son activité principale et elle est conclue à distance ou hors établissement (salons, foires, etc). Dans ce cas, ce sont les mentions obligatoires applicables aux clients particuliers qui s’imposent.
Il est donc important de prévoir différentes CGV ou, à défaut, d’identifier clairement les catégories de clients afin d’appliquer les obligations adaptées à chacun.
Le client est un professionnel
Les CGV ne sont pas obligatoires entre professionnels. En revanche, si elles existent et qu’un client professionnel en fait la demande, l’entreprise est tenue de les communiquer.
1. Mentions obligatoires
Les CGV doivent alors obligatoirement comporter les informations suivantes :
Conditions de vente du bien (toutes les informations concernant les modalités de transfert de propriété du bien, les conditions de livraison en cas de vente à distance ou encore les différentes garanties) et/ou exécution de la prestation de service (toutes les informations concernant la date d’exécution de la prestation).
Éléments de détermination du prix : barème des prix unitaires et éventuelles réductions de prix (rabais, remises, ristournes, etc.) : les prix peuvent être indiqués HT ou TTC. En pratique, il est préférable d’indiquer un barème comportant des prix HT, afin d’être en concordance avec les règles de facturation (professionnels) qui imposent l’indication d’un prix unitaire HT. Concernant la durée de validité du prix, elle peut être fixée librement.
Conditions de règlement (conditions dans lesquelles le client doit payer) :
Délais de paiement (professionnels) : il n’est pas obligatoire d’indiquer le délai de paiement. Toutefois, en l’absence d’éléments concernant les délais de paiement, le prix doit être payé le 30e jour suivant la date de réception du bien ou d’exécution de la prestation. Ces délais peuvent être fixés librement par les parties, mais le délai indiqué devra respecter les plafonds légaux soit 60 jours maximum à compter de la date d’émission de la facture, ou 45 jours fin de mois si ce délai est expressément convenu entre les parties et ne désavantage pas de manière excessive le vendeur. S’agissant d’une facture périodique, le délai de paiement ne peut en revanche dépasser 45 jours à compter de la date d’émission de la facture.
Retards de paiement : les modalités d’application et le taux d’intérêt des pénalités dues en cas de retard de paiement doivent impérativement figurer dans les CGV. Le montant de l’indemnité forfaitaire pour les frais de recouvrement (40 €) obligatoirement due dès lors que le paiement intervient après la date indiquée sur la facture (professionnels).
Les conditions d’escompte doivent figurer dans les conditions de règlement si elles sont proposées.
2. Mentions facultatives
Il est ensuite possible d’ajouter librement d’autres informations non obligatoires :
Éléments concernant le mode de paiement : il est possible de prévoir un certain mode de paiement (chèque, carte bancaire, etc.) ou encore la possibilité de payer en plusieurs fois
Garantie commerciale plus ou moins étendue : droit de retour, d’échange ou de remboursement (“satisfait ou remboursé”)
Clause de confidentialité, clause de fidélité, etc.
Clause relative à la protection des données à caractère personnel (professionnels)
Clause de résiliation
Clause relative au transport en cas de livraison de biens
Clause de force majeure
Clause d’exclusion (par exemple clause d’exclusion de la uniquement si le client en question est un professionnel relevant du même domaine d’expertise que l’entreprise)
Etc.
Le client est un particulier
Les CGV sont obligatoires dans le cadre d’une relation entre un professionnel et un particulier. Les mentions obligatoires diffèrent selon qu’il s’agit d’une vente de biens ou d’une prestation de services conclue au sein d’un établissement (par exemple en boutique) ou à distance (par exemple sur internet).
Ventes de biens ou prestations de services conclues au sein d’un établissement
Dans le cadre d’une vente de biens et/ou de fourniture de prestations de services à un client particulier (consommateur), certaines informations doivent obligatoirement figurer dans les CGV, afin d’informer et protéger le client particulier.
Les informations suivantes doivent être données avant la conclusion du contrat de vente ou de prestation de services :
Caractéristiques essentielles du bien ou du service vendu
Prix du bien ou du service, modalités de paiement, de livraison et d’exécution du contrat
Date ou délai de livraison du bien ou du service vendu, conditions de la résiliation du contrat s’il y a lieu et la question du retard de paiement
Informations relatives au professionnel (nom ou dénomination sociale (professionnels), adresse de l’entreprise, coordonnées postales, téléphoniques et électroniques)
Informations relatives à la protection des données, à la propriété intellectuelle et autres clauses applicables
Informations liées aux garanties légales (notamment la garantie légale de conformité (particuliers) et la garantie légale des vices cachés (particuliers), d’éventuelles garanties commerciales et existence et modalités de mise en œuvre du service après-vente.
Possibilité de recourir à un médiateur de la consommation (professionnels)
Lorsqu’il s’agit d’un contrat de fourniture de prestations de services, des informations supplémentaires doivent figurer dans les CGV :
Forme juridique (professionnels) de l’entreprise
Coordonnées permettant d'entrer en contact rapidement et de communiquer directement avec le professionnel
Pour les entreprises du secteur des métiers et de l’artisanat : numéro d’inscription au RCS ou au RNE
Si l’activité est soumise à un régime d’autorisation : nom et adresse de l’autorité ayant délivré l’autorisation
En cas d’assujettissement à la TVA (professionnels) : numéro de TVA intracommunautaire (professionnels)
Si l’entreprise exerce une profession réglementée (professionnels) : titre professionnel, État membre de l’Union européenne dans lequel il a été octroyé et nom de l’ordre ou de l’organisme professionnel auprès duquel il est inscrit
Loi applicable et tribunal compétent
Garantie financière ou assurance de responsabilité professionnelle souscrite par le professionnel, coordonnées de l’assureur ou du garant ainsi que la couverture géographique du contrat ou de l’engagement
À noter
L’ensemble de ces informations doivent être communiquées ou mises à disposition du consommateur avant la conclusion du contrat de fourniture de services, et lorsqu’il n’y a pas de contrat écrit, avant l’exécution de la prestation de services.
Ventes de biens ou prestations de services conclues à distance
Dans le cadre d’une vente de biens et/ou de fourniture de prestations de services conclue à distance avec un client particulier (consommateur), certaines informations doivent obligatoirement figurer dans les CGV, afin d’informer et protéger le client particulier.
Les informations suivantes doivent être données avant la conclusion du contrat de vente ou de prestation de services :
Caractéristiques essentielles du bien ou du service vendu
Prix du bien ou du service
Date ou délai de livraison du bien ou du service vendu
Informations relatives au professionnel
Numéro d’identification de l’entreprise (professionnels) : numéro SIREN (professionnels) de l’entreprise
Forme juridique (professionnels) de l’entreprise
Coordonnées postales, téléphoniques et électroniques
Informations liées aux garanties légales (notamment la garantie légale de conformité (particuliers) et la garantie légale des vices cachés (particuliers) ainsi que d’éventuelles garanties commerciales)
Possibilité de recourir à un médiateur de la consommation (professionnels)
Existence d’un droit de rétractation de 14 jours et ses modalités d’exercice et
Le fait que le consommateur supporte les frais de renvoi du bien en cas de rétractation
Modalités de résiliation du contrat
Modalités de livraison d’un bien et/ou d’exécution d’une prestation de services
Modes de règlement des litiges (notamment la loi et le tribunal compétent)
Coût d’un appel téléphonique à distance, existence de codes de bonne conduite
Assurances et garanties financières
À noter
Il est ensuite possible d’ajouter librement d’autres informations non obligatoires (clause de confidentialité, clause de fidélité, etc.).
Référence : Code de la consommation : articles L111-1 à L111-8
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGISCTA000032227354/Référence : Code de la consommation : articles L217-3 à L217-20
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006069565/LEGISCTA000032221271Référence : Code de la consommation : article L221-3
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000032226882Référence : Code de la consommation : articles L221-5 à L221-7
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGISCTA000032226878/Référence : Code de la consommation : article L221-18
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000032226842/Référence : Code de la consommation : article R111-1 à D111-19
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006069565/LEGISCTA000032807114/#LEGISCTA000032807114Référence : Code de commerce : article D441-5
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000043197457Quelles sont les clauses qui peuvent être abusives dans les CGV ?
Certaines clauses sont considérées comme abusives et donc automatiquement interdites. Elles créent un déséquilibre important entre le professionnel et le client.
Clauses abusives
1) Clauses qui limitent l’information ou les engagements du professionnel
Ces clauses empêchent le client de connaître clairement à quoi il s’engage, ou réduisent les obligations du professionnel :
Clauses non communiquées : elles intègrent des conditions que le client n’a pas pu lire avant de signer (par exemple dans un document séparé non communiqué)
Clauses qui annulent les promesses des représentants : elles déchargent le professionnel des engagements pris par ses salariés ou partenaires commerciaux (par exemple, indiquer « les informations données par nos commerciaux n’ont aucune valeur contractuelle »
2) Clauses qui donnent tous les pouvoirs au professionnel
Ces clauses permettent au professionnel de modifier, interpréter ou rompre le contrat sans contrepartie pour le client :
Modification unilatérale du contrat : le client peut changer seul le prix, la durée ou les caractéristiques du produit ou du service (par exemple, indiquer « le tarif pourra être modifié à tout moment sans préavis »)
Interprétation à sens unique : le professionnel décide seul si la prestation est conforme ou interprète les termes du contrat (par exemple, indiquer « le vendeur est seul juge de la conformité du produit »)
Résiliation à la discrétion du professionnel : le professionnel peut mettre fin au contrat librement, sans offrir la même possibilité au client (par exemple, indiquer « un fournisseur peut annuler un abonnement sans motif, alors que le client ne le peut pas »)
Conservation des sommes versées : le professionnel garde les paiements déjà effectués s’il met fin au contrat (par exemple, le prestataire garde l’acompte même s’il annule lui-même la commande)
3) Clauses qui déséquilibrent les obligations entre les parties
Ces clauses imposent des contraintes au client sans que le professionnel ait les mêmes obligations :
Exécution obligatoire pour le client : le client doit exécuter le contrat même si le professionnel ne remplit pas ses engagements (par exemple, le client doit payer la totalité alors que la prestation est incomplète)
Suppression du droit à réparation : le professionnel se dégage de toute responsabilité en cas de problème (par exemple, indiquer « le vendeur ne pourra en aucun cas être tenu responsable des dommages causés par le produit »)
Impossibilité de résilier en cas de manquement : le client ne peut pas rompre le contrat même si le professionnel ne respecte pas ses obligations (par exemple, impossibilité d’annuler un contrat malgré une livraison non conforme)
4) Clauses qui rendent la résiliation défavorable au client
Ces clauses créent un déséquilibre au moment où l’une des parties souhaite mettre fin au contrat :
Préavis plus long pour le client dans les contrats à durée indéterminée : le client doit respecter un délai plus long que le professionnel (par exemple, 3 mois de préavis pour le client, un seul pour le prestataire)
Indemnité de résiliation uniquement à la charge du client : le client doit payer une somme pour résilier, sans réciprocité du côté du professionnel (par exemple, des “frais de résiliation” exigés uniquement du client)
5) Clauses qui renversent la charge de la preuve
Ces clauses rendent difficile la possibilité pour le client de faire valoir ses droits (par exemple, il doit prouver que le produit est défectueux, au lieu que le vendeur démontre sa conformité)
D’autres clauses ne sont pas purement et simplement interdites mais le professionnel qui les utilisent doit prouver qu’elles ne sont pas abusives dans le cadre de ses relations avec ses clients.
Clauses présumées abusives
1) Clauses qui créent un engagement à sens unique
Ces clauses engagent fortement le client alors que le professionnel garde une marge de manœuvre importante :
Engagement ferme du client et prestation incertaine du professionnel : le client s’engage définitivement alors que la réalisation du service dépend de la seule volonté du professionnel (par exemple, le professionnel permet une livraison « si les conditions le permettent », sans garantie de délai)
Conservation des sommes versées sans réciprocité : le professionnel garde les sommes payées si le client renonce au contrat, sans prévoir de compensation équivalente si c’est le professionnel qui se retire (par exemple le vendeur conserve un acompte si le client annule, mais le client ne reçoit rien si le vendeur annule)
2) Clauses imposant des pénalités excessives ou disproportionnées
Elles sanctionnent sévèrement le client que ne le justifie la situation (par exemple, le contrat prévoit des pénalités très élevées si le client n’exécute pas ses obligations).
3) Clauses donnant une liberté excessive au professionnel
Ces clauses permettent au professionnel de modifier, transférer ou résilier le contrat dans des conditions déséquilibrées :
Résiliation sans préavis raisonnable : le professionnel peut mettre fin au contrat sans respecter un délai suffisant pour le client (par exemple, un abonnement coupé du jour au lendemain sans préavis)
Cession du contrat sans accord du client : le professionnel peut transférer le contrat à un autre prestataire sans l’accord du client, même si cela diminue ses droits (par exemple, un fournisseur de services transfère un abonnement à une autre société sans demander l’accord du client)
Modification unilatérale du contrat : le professionnel se réserve le droit de modifier seul certaines clauses du contrat (par exemple, le vendeur pourra modifier à tout moment les conditions de garantie)
4) Clauses qui affaiblissent les garanties ou les recours du client
Ces clauses rendent difficile la possibilité pour le client de faire valoir ses droits :
Date d’exécution seulement indicative : le contrat ne fixe qu’une date approximative pour la prestation, sauf si la loi le permet expressément (par exemple, indiquer que « la livraison est prévue courant du mois, sans engagement précis »
Résiliation plus difficile pour le client : le contrat prévoit des conditions de rupture plus strictes pour le client que pour le professionnel (par exemple, le client doit envoyer un courrier recommandé alors que le professionnel peut résilier par simple e-mail)
Limitation des moyens de preuve du client : le contrat restreint les preuves que le client peut utiliser pour défendre ses droits (par exemple, indiquer que « seules les communications écrites sont acceptées, les échanges téléphoniques sont exclus »
Restriction des actions en justice ou des recours : le contrat empêche le client de saisir la justice ou l’oblige à passer par un mode de règlement des litiges non prévu par la loi (par exemple, une clause qui impose de recourir uniquement à un arbitrage privé au lieu du tribunal compétent)
Référence : Code de la consommation : articles R212-1 à R212-5
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006069565/LEGISCTA000032807194/De quelle façon les CGV peuvent être communiquées ?
Les conditions générales de vente peuvent être indiquées par tout moyen sur un , c’est-à-dire un support physique (document papier) ou un support numérique (par exemple : e-mail comprenant la totalité des informations contractuelles).
Les conditions générales de vente figurent généralement sur les documents suivants :
Documents précontractuels (publicité, etc.)
Documents contractuels (bons de commande, contrats, etc.)
Autres documents (écriteaux, affiches apposées sur les lieux de vente, etc.)
À savoir
Dans le cadre de la vente d’un produit ou d’une prestation de services avec un particulier, ce dernier doit obligatoirement avoir accès aux CGV. C’est une information précontractuelle d’information.
Les CGV sont généralement publiées sur le site internet de l’entreprise. Le lien y donnant accès doit être visible et facilement accessible sur l’ensemble du site internet, le plus souvent dans le pied de page.
Référence : Code de commerce : article L441-1
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000038414469Quelles sont les sanctions en cas de défaut de communication ?
Le non-respect de l’obligation de communiquer ses CGV, que ce soit par absence de communication ou encore par communication incomplète, peut faire l’objet d’une injonction de la DGCCRF et d’une amende administrative dont le montant peut s’élever jusqu’à :
15 000 € pour une entreprise individuelle (professionnels) (avec ou sans option pour le régime micro-entrepreneur (professionnels))
75 000 € pour une société
À noter
En l’absence de CGV ou si celles-ci sont irrégulières (par exemple si elles ne comportent pas toutes les mentions obligatoires ou comportent des clauses illicites), le vendeur perd le bénéfice de ses principales protections contractuelles : il ne peut pas invoquer les délais de paiement, les clauses limitatives de responsabilité (qui visent à réduire la responsabilité du vendeur en cas de problème) ou la clause de réserve de propriété.
Référence : Code de commerce : article L441-1
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000038414469Référence : Code de commerce : article L470-1
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000046194219Où s'adresser ?
Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF)
Si vous souhaitez signaler une difficulté rencontrée avec un commerçant
Sur internet
Vous pouvez utiliser le site Signal Conso (particuliers).
La DGCCRF et le commerçant concerné seront informés de votre démarche.
Par téléphone
0809 540 550
Numéro non surtaxé
Heures d'ouverture :
Lundi et mardi : de 8h30 à 12h30 et de 13h15 à 17h15
Mercredi : de 13h15 à 17h15
Jeudi : de 8h30 à 12h30
Vendredi : de 8h30 à 16h
Par courrier
DGCCRF - RéponseConso - BP 60 - 34935 Montpellier Cedex 9
Pour en savoir plus
Rédiger des CGV pour son site internet
France Num
Rédiger des CGU pour son site internet
France Num
Voir aussi...
- Documents commerciaux (factures, devis, CGV) (professionnels)
- Délais de paiement entre professionnels et pénalités de retard (professionnels)
- Négociation commerciale : établir une convention entre professionnels (professionnels)
- Médiation des litiges de la consommation (professionnels)
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- Mentions obligatoires sur une facture (professionnels)
- Tout savoir sur la facturation (professionnels)
- Devis obligatoire : activités concernées (professionnels)
- Numéro de TVA intracommunautaire (professionnels)
- TVA applicable aux échanges de biens dans l'Union européenne (professionnels)
- Achat d'un produit : garantie légale des vices cachés (particuliers)
- Achat d'un produit : garantie légale de conformité (particuliers)
Références
Code de commerce : article L441-1
Conditions générales de vente (Définition)
Code de commerce : articles L441-10 à L441-16
Délais de paiement entre professionnels
Code de commerce : article L470-1
Injonctions
Code de commerce : article D441-5
Indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement
Code de la consommation : articles L111-1 à L111-8
Obligation d'information précontractuelle
Code de la consommation : articles L217-3 à L217-20
Garantie légale de conformité pour les biens
Code de la consommation : article L221-3
Droit de rétractation entre professionnels
Code de la consommation : article L221-18
Droit de rétractation (14 jours)
Code de la consommation : articles R111-1 à D111-19
Mentions obligatoires pour les clients particuliers
Code de la consommation : articles R212-1 à R212-5
Clauses abusives
- Règlement en ligne des litiges - Achats nationaux ou dans l'UE - Téléservice
- Votre activité est-elle réglementée ou non ? - Outil de recherche
- Calculateur de prix hors taxe (HT) ou toutes taxes comprises (TTC) - Téléservice
Toute apposition, modification ou remplacement (même sans changement des supports existants) d’une enseigne, ainsi que la pose ou le remplacement d’un store banne, ou d’une pré-enseigne doit faire l’objet d’une demande d’autorisation de pose d’enseigne. A noter, constitue une enseigne toute inscription, forme ou image apposée sur un immeuble et relative à l’activité qui s’y exerce.
Pour vous aider dans vos démarches :
Les conditions générales de vente (CGV) permettent d’informer le client sur les conditions de vente d’un produit ou d’une prestation de services. Elles encadrent juridiquement et commercialement la relation entre le vendeur et ses clients, qu’ils soient professionnels ou particuliers, avec certaines différences selon la nature du client.
À quoi servent les CGV ?
Les conditions générales de vente (CGV) sont un document qui permet d’informer le client des conditions de ventes d’un produit ou d’une prestation de services.
Concrètement, les CGV se présentent sous la forme d’un ensemble de clauses rédigées par le vendeur qui ont pour objectif de fixer le cadre contractuel des ventes réalisées (modalités de paiement, délais de livraison, garanties, conditions de retour, etc.).
Les CGV encadrent donc la relation commerciale et juridique entre le vendeur et le client, ce qui permet de protéger chacune des parties au contrat de vente.
À noter
En cas de litige, les CGV constituent le cadre juridique de référence permettant à l’entreprise de faire valoir ses droits.
Les CGV peuvent également constituer une base de négociation : certaines clauses peuvent être adaptées ou modifiées pour répondre à une situation spécifique. Elles deviennent alors des conditions particulières de vente applicables à un client déterminé.
Il ne faut pas confondre les conditions générales de vente (CGV) avec les conditions générales d’utilisation (CGU). Les CGU servent à réglementer l’utilisation d’un service (un site internet notamment), tandis que les CGV servent à encadrer les relations commerciales.
France Num précise comment rédiger les CGU pour son site internet :
Rédiger des CGU pour son site internet
France Num
Référence : Code de commerce : article L441-1
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000038414469Les CGV sont-elles obligatoires ?
L’obligation de fournir des CGV dépend de la nature du client :
Le client est un professionnel
Lorsque le client est un professionnel, les CGV doivent être communiquées uniquement lorsqu’il en fait la demande.
À noter
Une entreprise n’est pas dans l’obligation de communiquer ses CGV à un concurrent qui en fait la demande, sauf s’il arrive à démontrer qu’il souhaite passer une commande de produits ou de services.
Le client est un particulier
Lorsque le client est un particulier, le vendeur a l’obligation de fournir les CGV avant la conclusion du contrat : c’est une obligation précontractuelle d’information.
Quelles sont les mentions obligatoires dans les CGV ?
Le contenu des conditions générales de vente dépend de la nature du client (professionnel ou particulier).
Attention
Un client professionnel peut être assimilé à un consommateur s’il remplit les 3 conditions suivantes : entreprise de 5 salariés maximum, la vente ou la prestation de services n’entre pas dans le cadre de son activité principale et elle est conclue à distance ou hors établissement (salons, foires, etc). Dans ce cas, ce sont les mentions obligatoires applicables aux clients particuliers qui s’imposent.
Il est donc important de prévoir différentes CGV ou, à défaut, d’identifier clairement les catégories de clients afin d’appliquer les obligations adaptées à chacun.
Le client est un professionnel
Les CGV ne sont pas obligatoires entre professionnels. En revanche, si elles existent et qu’un client professionnel en fait la demande, l’entreprise est tenue de les communiquer.
1. Mentions obligatoires
Les CGV doivent alors obligatoirement comporter les informations suivantes :
Conditions de vente du bien (toutes les informations concernant les modalités de transfert de propriété du bien, les conditions de livraison en cas de vente à distance ou encore les différentes garanties) et/ou exécution de la prestation de service (toutes les informations concernant la date d’exécution de la prestation).
Éléments de détermination du prix : barème des prix unitaires et éventuelles réductions de prix (rabais, remises, ristournes, etc.) : les prix peuvent être indiqués HT ou TTC. En pratique, il est préférable d’indiquer un barème comportant des prix HT, afin d’être en concordance avec les règles de facturation (professionnels) qui imposent l’indication d’un prix unitaire HT. Concernant la durée de validité du prix, elle peut être fixée librement.
Conditions de règlement (conditions dans lesquelles le client doit payer) :
Délais de paiement (professionnels) : il n’est pas obligatoire d’indiquer le délai de paiement. Toutefois, en l’absence d’éléments concernant les délais de paiement, le prix doit être payé le 30e jour suivant la date de réception du bien ou d’exécution de la prestation. Ces délais peuvent être fixés librement par les parties, mais le délai indiqué devra respecter les plafonds légaux soit 60 jours maximum à compter de la date d’émission de la facture, ou 45 jours fin de mois si ce délai est expressément convenu entre les parties et ne désavantage pas de manière excessive le vendeur. S’agissant d’une facture périodique, le délai de paiement ne peut en revanche dépasser 45 jours à compter de la date d’émission de la facture.
Retards de paiement : les modalités d’application et le taux d’intérêt des pénalités dues en cas de retard de paiement doivent impérativement figurer dans les CGV. Le montant de l’indemnité forfaitaire pour les frais de recouvrement (40 €) obligatoirement due dès lors que le paiement intervient après la date indiquée sur la facture (professionnels).
Les conditions d’escompte doivent figurer dans les conditions de règlement si elles sont proposées.
2. Mentions facultatives
Il est ensuite possible d’ajouter librement d’autres informations non obligatoires :
Éléments concernant le mode de paiement : il est possible de prévoir un certain mode de paiement (chèque, carte bancaire, etc.) ou encore la possibilité de payer en plusieurs fois
Garantie commerciale plus ou moins étendue : droit de retour, d’échange ou de remboursement (“satisfait ou remboursé”)
Clause de confidentialité, clause de fidélité, etc.
Clause relative à la protection des données à caractère personnel (professionnels)
Clause de résiliation
Clause relative au transport en cas de livraison de biens
Clause de force majeure
Clause d’exclusion (par exemple clause d’exclusion de la uniquement si le client en question est un professionnel relevant du même domaine d’expertise que l’entreprise)
Etc.
Le client est un particulier
Les CGV sont obligatoires dans le cadre d’une relation entre un professionnel et un particulier. Les mentions obligatoires diffèrent selon qu’il s’agit d’une vente de biens ou d’une prestation de services conclue au sein d’un établissement (par exemple en boutique) ou à distance (par exemple sur internet).
Ventes de biens ou prestations de services conclues au sein d’un établissement
Dans le cadre d’une vente de biens et/ou de fourniture de prestations de services à un client particulier (consommateur), certaines informations doivent obligatoirement figurer dans les CGV, afin d’informer et protéger le client particulier.
Les informations suivantes doivent être données avant la conclusion du contrat de vente ou de prestation de services :
Caractéristiques essentielles du bien ou du service vendu
Prix du bien ou du service, modalités de paiement, de livraison et d’exécution du contrat
Date ou délai de livraison du bien ou du service vendu, conditions de la résiliation du contrat s’il y a lieu et la question du retard de paiement
Informations relatives au professionnel (nom ou dénomination sociale (professionnels), adresse de l’entreprise, coordonnées postales, téléphoniques et électroniques)
Informations relatives à la protection des données, à la propriété intellectuelle et autres clauses applicables
Informations liées aux garanties légales (notamment la garantie légale de conformité (particuliers) et la garantie légale des vices cachés (particuliers), d’éventuelles garanties commerciales et existence et modalités de mise en œuvre du service après-vente.
Possibilité de recourir à un médiateur de la consommation (professionnels)
Lorsqu’il s’agit d’un contrat de fourniture de prestations de services, des informations supplémentaires doivent figurer dans les CGV :
Forme juridique (professionnels) de l’entreprise
Coordonnées permettant d'entrer en contact rapidement et de communiquer directement avec le professionnel
Pour les entreprises du secteur des métiers et de l’artisanat : numéro d’inscription au RCS ou au RNE
Si l’activité est soumise à un régime d’autorisation : nom et adresse de l’autorité ayant délivré l’autorisation
En cas d’assujettissement à la TVA (professionnels) : numéro de TVA intracommunautaire (professionnels)
Si l’entreprise exerce une profession réglementée (professionnels) : titre professionnel, État membre de l’Union européenne dans lequel il a été octroyé et nom de l’ordre ou de l’organisme professionnel auprès duquel il est inscrit
Loi applicable et tribunal compétent
Garantie financière ou assurance de responsabilité professionnelle souscrite par le professionnel, coordonnées de l’assureur ou du garant ainsi que la couverture géographique du contrat ou de l’engagement
À noter
L’ensemble de ces informations doivent être communiquées ou mises à disposition du consommateur avant la conclusion du contrat de fourniture de services, et lorsqu’il n’y a pas de contrat écrit, avant l’exécution de la prestation de services.
Ventes de biens ou prestations de services conclues à distance
Dans le cadre d’une vente de biens et/ou de fourniture de prestations de services conclue à distance avec un client particulier (consommateur), certaines informations doivent obligatoirement figurer dans les CGV, afin d’informer et protéger le client particulier.
Les informations suivantes doivent être données avant la conclusion du contrat de vente ou de prestation de services :
Caractéristiques essentielles du bien ou du service vendu
Prix du bien ou du service
Date ou délai de livraison du bien ou du service vendu
Informations relatives au professionnel
Numéro d’identification de l’entreprise (professionnels) : numéro SIREN (professionnels) de l’entreprise
Forme juridique (professionnels) de l’entreprise
Coordonnées postales, téléphoniques et électroniques
Informations liées aux garanties légales (notamment la garantie légale de conformité (particuliers) et la garantie légale des vices cachés (particuliers) ainsi que d’éventuelles garanties commerciales)
Possibilité de recourir à un médiateur de la consommation (professionnels)
Existence d’un droit de rétractation de 14 jours et ses modalités d’exercice et
Le fait que le consommateur supporte les frais de renvoi du bien en cas de rétractation
Modalités de résiliation du contrat
Modalités de livraison d’un bien et/ou d’exécution d’une prestation de services
Modes de règlement des litiges (notamment la loi et le tribunal compétent)
Coût d’un appel téléphonique à distance, existence de codes de bonne conduite
Assurances et garanties financières
À noter
Il est ensuite possible d’ajouter librement d’autres informations non obligatoires (clause de confidentialité, clause de fidélité, etc.).
Référence : Code de la consommation : articles L111-1 à L111-8
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGISCTA000032227354/Référence : Code de la consommation : articles L217-3 à L217-20
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006069565/LEGISCTA000032221271Référence : Code de la consommation : article L221-3
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000032226882Référence : Code de la consommation : articles L221-5 à L221-7
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGISCTA000032226878/Référence : Code de la consommation : article L221-18
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000032226842/Référence : Code de la consommation : article R111-1 à D111-19
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006069565/LEGISCTA000032807114/#LEGISCTA000032807114Référence : Code de commerce : article D441-5
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000043197457Quelles sont les clauses qui peuvent être abusives dans les CGV ?
Certaines clauses sont considérées comme abusives et donc automatiquement interdites. Elles créent un déséquilibre important entre le professionnel et le client.
Clauses abusives
1) Clauses qui limitent l’information ou les engagements du professionnel
Ces clauses empêchent le client de connaître clairement à quoi il s’engage, ou réduisent les obligations du professionnel :
Clauses non communiquées : elles intègrent des conditions que le client n’a pas pu lire avant de signer (par exemple dans un document séparé non communiqué)
Clauses qui annulent les promesses des représentants : elles déchargent le professionnel des engagements pris par ses salariés ou partenaires commerciaux (par exemple, indiquer « les informations données par nos commerciaux n’ont aucune valeur contractuelle »
2) Clauses qui donnent tous les pouvoirs au professionnel
Ces clauses permettent au professionnel de modifier, interpréter ou rompre le contrat sans contrepartie pour le client :
Modification unilatérale du contrat : le client peut changer seul le prix, la durée ou les caractéristiques du produit ou du service (par exemple, indiquer « le tarif pourra être modifié à tout moment sans préavis »)
Interprétation à sens unique : le professionnel décide seul si la prestation est conforme ou interprète les termes du contrat (par exemple, indiquer « le vendeur est seul juge de la conformité du produit »)
Résiliation à la discrétion du professionnel : le professionnel peut mettre fin au contrat librement, sans offrir la même possibilité au client (par exemple, indiquer « un fournisseur peut annuler un abonnement sans motif, alors que le client ne le peut pas »)
Conservation des sommes versées : le professionnel garde les paiements déjà effectués s’il met fin au contrat (par exemple, le prestataire garde l’acompte même s’il annule lui-même la commande)
3) Clauses qui déséquilibrent les obligations entre les parties
Ces clauses imposent des contraintes au client sans que le professionnel ait les mêmes obligations :
Exécution obligatoire pour le client : le client doit exécuter le contrat même si le professionnel ne remplit pas ses engagements (par exemple, le client doit payer la totalité alors que la prestation est incomplète)
Suppression du droit à réparation : le professionnel se dégage de toute responsabilité en cas de problème (par exemple, indiquer « le vendeur ne pourra en aucun cas être tenu responsable des dommages causés par le produit »)
Impossibilité de résilier en cas de manquement : le client ne peut pas rompre le contrat même si le professionnel ne respecte pas ses obligations (par exemple, impossibilité d’annuler un contrat malgré une livraison non conforme)
4) Clauses qui rendent la résiliation défavorable au client
Ces clauses créent un déséquilibre au moment où l’une des parties souhaite mettre fin au contrat :
Préavis plus long pour le client dans les contrats à durée indéterminée : le client doit respecter un délai plus long que le professionnel (par exemple, 3 mois de préavis pour le client, un seul pour le prestataire)
Indemnité de résiliation uniquement à la charge du client : le client doit payer une somme pour résilier, sans réciprocité du côté du professionnel (par exemple, des “frais de résiliation” exigés uniquement du client)
5) Clauses qui renversent la charge de la preuve
Ces clauses rendent difficile la possibilité pour le client de faire valoir ses droits (par exemple, il doit prouver que le produit est défectueux, au lieu que le vendeur démontre sa conformité)
D’autres clauses ne sont pas purement et simplement interdites mais le professionnel qui les utilisent doit prouver qu’elles ne sont pas abusives dans le cadre de ses relations avec ses clients.
Clauses présumées abusives
1) Clauses qui créent un engagement à sens unique
Ces clauses engagent fortement le client alors que le professionnel garde une marge de manœuvre importante :
Engagement ferme du client et prestation incertaine du professionnel : le client s’engage définitivement alors que la réalisation du service dépend de la seule volonté du professionnel (par exemple, le professionnel permet une livraison « si les conditions le permettent », sans garantie de délai)
Conservation des sommes versées sans réciprocité : le professionnel garde les sommes payées si le client renonce au contrat, sans prévoir de compensation équivalente si c’est le professionnel qui se retire (par exemple le vendeur conserve un acompte si le client annule, mais le client ne reçoit rien si le vendeur annule)
2) Clauses imposant des pénalités excessives ou disproportionnées
Elles sanctionnent sévèrement le client que ne le justifie la situation (par exemple, le contrat prévoit des pénalités très élevées si le client n’exécute pas ses obligations).
3) Clauses donnant une liberté excessive au professionnel
Ces clauses permettent au professionnel de modifier, transférer ou résilier le contrat dans des conditions déséquilibrées :
Résiliation sans préavis raisonnable : le professionnel peut mettre fin au contrat sans respecter un délai suffisant pour le client (par exemple, un abonnement coupé du jour au lendemain sans préavis)
Cession du contrat sans accord du client : le professionnel peut transférer le contrat à un autre prestataire sans l’accord du client, même si cela diminue ses droits (par exemple, un fournisseur de services transfère un abonnement à une autre société sans demander l’accord du client)
Modification unilatérale du contrat : le professionnel se réserve le droit de modifier seul certaines clauses du contrat (par exemple, le vendeur pourra modifier à tout moment les conditions de garantie)
4) Clauses qui affaiblissent les garanties ou les recours du client
Ces clauses rendent difficile la possibilité pour le client de faire valoir ses droits :
Date d’exécution seulement indicative : le contrat ne fixe qu’une date approximative pour la prestation, sauf si la loi le permet expressément (par exemple, indiquer que « la livraison est prévue courant du mois, sans engagement précis »
Résiliation plus difficile pour le client : le contrat prévoit des conditions de rupture plus strictes pour le client que pour le professionnel (par exemple, le client doit envoyer un courrier recommandé alors que le professionnel peut résilier par simple e-mail)
Limitation des moyens de preuve du client : le contrat restreint les preuves que le client peut utiliser pour défendre ses droits (par exemple, indiquer que « seules les communications écrites sont acceptées, les échanges téléphoniques sont exclus »
Restriction des actions en justice ou des recours : le contrat empêche le client de saisir la justice ou l’oblige à passer par un mode de règlement des litiges non prévu par la loi (par exemple, une clause qui impose de recourir uniquement à un arbitrage privé au lieu du tribunal compétent)
Référence : Code de la consommation : articles R212-1 à R212-5
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006069565/LEGISCTA000032807194/De quelle façon les CGV peuvent être communiquées ?
Les conditions générales de vente peuvent être indiquées par tout moyen sur un , c’est-à-dire un support physique (document papier) ou un support numérique (par exemple : e-mail comprenant la totalité des informations contractuelles).
Les conditions générales de vente figurent généralement sur les documents suivants :
Documents précontractuels (publicité, etc.)
Documents contractuels (bons de commande, contrats, etc.)
Autres documents (écriteaux, affiches apposées sur les lieux de vente, etc.)
À savoir
Dans le cadre de la vente d’un produit ou d’une prestation de services avec un particulier, ce dernier doit obligatoirement avoir accès aux CGV. C’est une information précontractuelle d’information.
Les CGV sont généralement publiées sur le site internet de l’entreprise. Le lien y donnant accès doit être visible et facilement accessible sur l’ensemble du site internet, le plus souvent dans le pied de page.
Référence : Code de commerce : article L441-1
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000038414469Quelles sont les sanctions en cas de défaut de communication ?
Le non-respect de l’obligation de communiquer ses CGV, que ce soit par absence de communication ou encore par communication incomplète, peut faire l’objet d’une injonction de la DGCCRF et d’une amende administrative dont le montant peut s’élever jusqu’à :
15 000 € pour une entreprise individuelle (professionnels) (avec ou sans option pour le régime micro-entrepreneur (professionnels))
75 000 € pour une société
À noter
En l’absence de CGV ou si celles-ci sont irrégulières (par exemple si elles ne comportent pas toutes les mentions obligatoires ou comportent des clauses illicites), le vendeur perd le bénéfice de ses principales protections contractuelles : il ne peut pas invoquer les délais de paiement, les clauses limitatives de responsabilité (qui visent à réduire la responsabilité du vendeur en cas de problème) ou la clause de réserve de propriété.
Référence : Code de commerce : article L441-1
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000038414469Référence : Code de commerce : article L470-1
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000046194219Où s'adresser ?
Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF)
Si vous souhaitez signaler une difficulté rencontrée avec un commerçant
Sur internet
Vous pouvez utiliser le site Signal Conso (particuliers).
La DGCCRF et le commerçant concerné seront informés de votre démarche.
Par téléphone
0809 540 550
Numéro non surtaxé
Heures d'ouverture :
Lundi et mardi : de 8h30 à 12h30 et de 13h15 à 17h15
Mercredi : de 13h15 à 17h15
Jeudi : de 8h30 à 12h30
Vendredi : de 8h30 à 16h
Par courrier
DGCCRF - RéponseConso - BP 60 - 34935 Montpellier Cedex 9
Pour en savoir plus
Rédiger des CGV pour son site internet
France Num
Rédiger des CGU pour son site internet
France Num
Voir aussi...
- Documents commerciaux (factures, devis, CGV) (professionnels)
- Délais de paiement entre professionnels et pénalités de retard (professionnels)
- Négociation commerciale : établir une convention entre professionnels (professionnels)
- Médiation des litiges de la consommation (professionnels)
- Démarchage à domicile : règles à respecter (professionnels)
- Mentions obligatoires sur une facture (professionnels)
- Tout savoir sur la facturation (professionnels)
- Devis obligatoire : activités concernées (professionnels)
- Numéro de TVA intracommunautaire (professionnels)
- TVA applicable aux échanges de biens dans l'Union européenne (professionnels)
- Achat d'un produit : garantie légale des vices cachés (particuliers)
- Achat d'un produit : garantie légale de conformité (particuliers)
Références
Code de commerce : article L441-1
Conditions générales de vente (Définition)
Code de commerce : articles L441-10 à L441-16
Délais de paiement entre professionnels
Code de commerce : article L470-1
Injonctions
Code de commerce : article D441-5
Indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement
Code de la consommation : articles L111-1 à L111-8
Obligation d'information précontractuelle
Code de la consommation : articles L217-3 à L217-20
Garantie légale de conformité pour les biens
Code de la consommation : article L221-3
Droit de rétractation entre professionnels
Code de la consommation : article L221-18
Droit de rétractation (14 jours)
Code de la consommation : articles R111-1 à D111-19
Mentions obligatoires pour les clients particuliers
Code de la consommation : articles R212-1 à R212-5
Clauses abusives
- Règlement en ligne des litiges - Achats nationaux ou dans l'UE - Téléservice
- Votre activité est-elle réglementée ou non ? - Outil de recherche
- Calculateur de prix hors taxe (HT) ou toutes taxes comprises (TTC) - Téléservice
Dématérialisation de l’instruction des autorisations d’urbanisme à compter du 1er janvier 2022. Dès à présent vous pouvez déposer votre dossier par voie dématérialisée via le site www.e-permis.fr
Plus d'informations sur notre article https://www.lescar.fr/information-transversale/fil-infos/deposez-vos-dossiers-durbanisme-en-ligne-1163
Six guides illustrés pour vos déclarations préalables de travaux
La communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées vous propose 6 guides illustrés et un tuto pour vous accompagner pas à pas dans vos demandes préalables de travaux.
Tous les documents sont à retrouver ici.
Le service urbanisme est ouvert au public les jours suivants :
- Lundi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h
- Mardi de 8h30 à 12h
- Mercredi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h
- Jeudi de 13h30 à 17h
- Vendredi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h

